Présentation de la société : CNRS
Le Centre national de la recherche scientifique est un organisme public de recherche pluridisciplinaire placé sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieure et de la Recherche. Créé en 1939 et dirigé par des scientifiques, il a pour mission de faire progresser la connaissance et être utile à la société dans le respect des règles d’éthique, de déontologie et d’intégrité scientifique.
Missions
Missions :
Contexte : Les maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer (MA) et la maladie de Parkinson (MP) sont la conséquence de processus pathologiques qui débutent plusieurs décennies avant l’apparition des symptômes cliniques typiques [1][2]. Cependant, le diagnostic actuel intervient relativement tard dans l’évolution de la maladie, alors que de nombreuses données mettent en évidence les multiples bénéfices associés à un diagnostic plus précoce [3]. Un défi majeur pour les neurosciences cliniques est donc de fournir des biomarqueurs fiables, non invasifs, abordables et faciles à suivre, capables d’améliorer à la fois la détection précoce et le suivi des maladies neurodégénératives, et pouvant être appliqués au niveau individuel.
Il est largement reconnu que la MA et la MP présentent, tout au long de leur évolution, une perturbation progressive et multifactorielle des réseaux cérébraux, étroitement liée au phénotype clinique [4]. Dans la recherche de ces biomarqueurs, l’introduction de techniques d’imagerie non invasives, telles que l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) et l’imagerie pondérée par diffusion (DWI) , a conduit à des découvertes majeures, permettant d’établir une cartographie complète des connexions neuronales, appelée le connectome. L’application des sciences des réseaux à l’analyse du connectome offre de nouvelles perspectives sur les perturbations spécifiques des réseaux, caractéristiques de certaines pathologies cérébrales [5].
La modélisation mathématique basée sur la théorie des graphes, introduite en neuroimagerie au début de ce siècle, fournit des outils quantitatifs puissants pour analyser les réseaux cérébraux complexes [6][7]. La connectivité cérébrale non dirigée a été classée en deux catégories : (i) la connectivité structurelle estimée par DWI, où les liens représentent les axones ou la densité de fibres neuronales ; (ii) la connectivité fonctionnelle (mesurée, par exemple, avec l’IRMf) où les liens représentent des dépendances statistiques entre signaux cérébraux de différentes régions, telles que les corrélations, la cohérence ou l’entropie de transfert.
Cependant, les études antérieures se sont principalement concentrées sur la comparaison entre des patients atteints de MA ou de MP et des sujets sains. En conséquence, la pertinence des altérations de réseaux cérébraux rapportées peut être limitée par un manque de spécificité. En effet, les caractéristiques extraites, sensibles à la MA ou à la MP, peuvent refléter des processus neurodégénératifs communs, et donc manquer de spécificité vis-à-vis de la physiopathologie propre à chaque maladie au niveau individuel. L’intégration simultanée de ces modalités pourrait fournir un outil puissant pour approfondir nos connaissances sur le cerveau et mettre en évidence des biomarqueurs robustes de la MA et de la MP, plus sensibles aux changements physiopathologiques.
Objectifs scientifiques
Voir plus sur le site emploi.cnrs.fr…
Conditions particulières d'exercice
Le Centre national de la recherche scientifique est l’une des plus importantes institutions publiques au monde : 34 000 femmes et hommes (plus de 1 000 laboratoires et 200 métiers) , en partenariat avec les universités et les grandes écoles, y font progresser les connaissances en explorant le vivant, la matière, l’Univers et le fonctionnement des sociétés humaines. Depuis plus de 80 ans, y sont développées des recherches pluri et interdisciplinaires sur tout le territoire national, en Europe et à l’international. Le lien étroit que le CNRS tisse entre ses missions de recherche et le transfert vers la société fait de lui un acteur clé de l’innovation en France et dans le monde. Le partenariat qui le lie avec les entreprises est le socle de sa politique de valorisation et les start-ups issues de ses laboratoires (près de 100 chaque année) témoignent du potentiel économique de ses travaux de recherche.
Profil recherché
Competences :
Nous recherchons des candidats hautement motivés, passionnés par des thématiques de recherche stimulantes en apprentissage automatique, neuroimagerie, applications cliniques et imagerie par résonance magnétique (IRM) . Nous ciblons des candidats titulaires d’un doctorat en imagerie biomédicale, neuroimagerie ou apprentissage automatique. Des connaissances de base en traitement d’images seraient un atout. Une bonne maîtrise des aspects informatiques est également indispensable, notamment en Python et Matlab.
Contraintes et risques :