Trouver sa voie (sans crise existentielle)
“Et toi, tu veux faire quoi plus tard ?”😬
Question innocente… ou attaque psychologique ?
Si tu t’es déjà figé en entendant cette phrase (par ton oncle, ton prof principal ou ton miroir), t’inquiète : tu n’es pas en retard. Tu es juste normal.
Trouver sa voie, ce n’est pas une illumination divine en Terminale, un test d’orientation magique ou un alignement des planètes. C’est plutôt un parcours fait de virages, de détours, de demi-tours parfois… et de bonnes surprises.

“Je ne sais pas ce que je veux faire” = point de départ
Spoiler : 90 % des gens (même ceux qui semblent sûrs d’eux) ne savaient pas quoi faire à ton âge. Et parfois même à ton âge + 10 ans (certains ne savent toujours pas d’ailleurs…).
“Mais tout le monde autour de moi a un projet clair, non ?”
Non. Ils ont surtout appris à mieux le formuler des hypothèses à l’oral.
Ta mission (si tu l’acceptes) : explorer
Trouver sa voie, ce n’est pas choisir une case, c’est tester ce qui t’anime :
- Un job d’été qui te plaît plus que prévu ? ➝ Creuse.
- Un cours qui t’endort avec des profs différents ? ➝ Rayé de la carte.
- Un projet de groupe où tu t’éclates à organiser ? ➝ Tu touches peut-être quelque chose.
On appelle ça des signaux faibles. Ils sont discrets, mais puissants. Alors pose-toi ces questions :
- Est-ce que j’aime travailler seul ou en équipe ?
- Est-ce que j’ai besoin d’action ou de réflexion ?
- Est-ce que je veux impacter les gens, les choses, le monde ?
Tu n’as pas besoin de réponses parfaites. Tu as juste besoin… de te poser les bonnes questions.
Attention aux cases toutes faites
Tu peux aimer la science et l’art. Le contact humain et l’analyse. L’entrepreneuriat et le besoin de sécurité.
Le monde du travail n’est pas binaire. Il est plein d’hybrides, de parcours inattendus, de ponts entre les mondes.
Oui, tu peux bosser dans la tech sans être dev.
Oui, tu peux aimer les RH sans vouloir “faire du social”.
Oui, tu peux aimer créer sans devenir influenceur.

Orientation ≠ destin figé
La bonne nouvelle ? Rien n’est irréversible. Tu as le droit de :
- changer d’avis,
- te réorienter,
- bifurquer,
- recommencer.
Même les patrons, les ingénieurs, les juristes font parfois un 180° en cours de carrière.
Alors toi, si tu as autour des 20 ans, tu es plutôt large ! 😅
Et concrètement, tu fais quoi ?
- Tu parles à des gens. Ceux qui font le métier que tu vises, ceux qui l’ont quitté, ceux qui se cherchent encore.
- Tu testes. Stages, bénévolat, projets étudiants, associations, freelancing, bootcamps… Toute expérience est un indice.
- Tu écris ce que tu ressens. Oui, vraiment. Noter “j’ai kiffé cette mission” ou “ce prof m’a saoulé”, c’est mieux que mille brochures.
À retenir (et à coller sur ton frigo)
- Il n’y a pas “une seule bonne voie” : il y en a plein, et elles bougent.
- Tu as le droit de chercher. Longtemps.
- Ce n’est pas parce que tu choisis quelque chose que tu t’y enfermes.
- Ce qui compte, ce n’est pas la réponse, c’est le chemin.
Alors, la prochaine fois qu’on te demande ce que tu veux faire plus tard, tu peux répondre :
“Je ne sais pas encore, mais je me construis une boussole.”
Et crois-nous : c’est bien plus puissant qu’un plan tout tracé.