Les jeunes et la santé mentale : comment tenir sans craquer ?

Tu te lèves le matin avec la boule au ventre. Tu as l’impression de courir tout le temps sans arriver nulle part. Tu jongles entre études, alternance, candidatures, vie sociale, attentes parentales, éco-anxiété…

Tu te dis : “C’est normal, tout le monde vit ça, non ?”

Oui. Et non.

Oui, tu n’es pas seul·e.

Non, ce n’est pas “normal” de souffrir en silence.

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Spoiler : tu as une santé mentale, comme tu as un cœur ou un estomac

Et elle mérite qu’on s’en occupe. Pas seulement quand ça déborde, mais aussi en prévention.

Tu n’attends pas de perdre toutes tes dents pour aller chez le dentiste ? Bah là, c’est pareil. 😬

Les chiffres qui piquent (mais qui réveillent)

  • 1 jeune sur 2 dit avoir déjà ressenti un stress fort ou très fort au cours de ses études.
  • Les troubles anxieux et dépressifs ont explosé depuis 2020 (merci le Covid, les incertitudes, les galères…).
  • Et pourtant : trop peu osent en parler. Encore moins demander de l’aide.

Pourquoi ?

Parce qu’on se dit que c’est passager. Parce qu’on ne veut pas déranger. Parce qu’on pense qu’on exagère.

Tu n’exagères pas.

Les signes qui doivent t’alerter

Tu n’as pas besoin d’un diagnostic pour t’écouter. Mais si tu reconnais plusieurs de ces signes, fais une pause et prends soin de toi :

  • Fatigue persistante, même après une nuit complète
  • Perte d’envie pour tout ce qui te faisait kiffer
  • Isolement social (tu ghostes tout le monde, même les gens que tu aimes)
  • Irritabilité, crises de larmes, crises d’angoisse
  • Sensation de “ne pas être à la hauteur”, tout le temps

Ce n’est pas un manque de motivation. Ce n’est pas un “passage à vide”.

C’est peut-être juste ton cerveau qui demande de l’aide.

Ce que tu peux faire (dès maintenant)

  1. En parler : à un ami, un proche, un psy, une écoute étudiante.
    Non, ce n’est pas un aveu de faiblesse. C’est un acte de courage.
  2. Alléger la charge : tu n’as pas à TOUT gérer tout·e seul·e. Priorise. Lâche. Respire.
  3. Te reconnecter à toi-même :sport, marche, écriture, musique, méditation, n’importe quoi… du moment que ça fait du bien.
  4. Demander de l’aide professionnelle :
    • Services de santé universitaire
    • Cellules psy gratuites (type Nightline, Fil Santé Jeunes, Bureau d'Aide Psychologique Universitaire - BAPU)
    • Ton médecin généraliste
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Le monde pro s’ouvre (doucement) au sujet

De plus en plus d’entreprises parlent de santé mentale. Certaines proposent du coaching, des lignes d’écoute, du télétravail partiel, des temps calmes..

Mais pour que ça avance, il faut continuer à en parler. À oser dire : “Je ne vais pas bien. Et j’ai besoin qu’on m’écoute.”

Tu n’as rien à prouver. Juste à t’écouter.

À retenir (sérieux mais important)

  • Ta santé mentale est aussi importante que tes études ou ton job.
  • N’attends pas de “toucher le fond” pour agir.
  • Tu n’es pas faible. Tu es vivant·e. Et c’est déjà pas mal, non ?
  • Demander de l’aide n’est pas un aveu d’échec. C’est une preuve de maturité.

Alors s’il te plaît : parle. Écris. Pleure si tu veux. Mais surtout, ne reste pas seul·e avec ça.

Et si tu ne sais pas par où commencer… commence ici : https://www.etudiant.gouv.fr/fr/aide-psychologique