Le syndrome de l’imposteur : comment lui fermer son clapet

Tu viens d’avoir ton diplôme, ton stage, ton alternance ou ton premier CDI.
Tout le monde te félicite, ton entourage est fier de toi, LinkedIn crépite…
Mais au fond, une petite voix murmure :

“Tu ne mérites pas ta place. Ils vont finir par s’en rendre compte.”

Bienvenue dans le club pourtant pas très sélect du syndrome de l’imposteur.
Bonne nouvelle : tu n’es pas bizarre. Tu es humain.

Personne-souffrant-du-syndrome-de-l-imposteur

“Pourquoi moi ?”

Le syndrome de l’imposteur, c’est ce sentiment étrange d’être un·e fraudeur·se, un·e usurpateur·rice.

Tu crois que tu as eu ce poste par chance, ce compliment par pitié, cette réussite par hasard.

Tu relativises tout :

  • Tes efforts : “Oui mais j’étais bien entouré·e.”
  • Ton diplôme : “C’est une école normale, rien d’extra.”
  • Tes victoires : “Je n’ai pas vraiment gagné, j’ai juste eu de la chance.”

STOP.

C’est dans ta tête… mais pas que

Ce syndrome ne vient pas de nulle part. Il est alimenté par :

  • Le perfectionnisme : “Je dois tout faire parfaitement pour être légitime.”
  • Les comparaisons permanentes : “Les autres sont plus compétents, plus matures, plus brillants.”
  • L’idéalisation des autres : Tu vois les réussites des gens, mais jamais leurs doutes.

Fun fact : même Michelle Obama a admis en avoir souffert. Et on parle quand même de Michelle Obama.

Comment on l’apprivoise (et on le calme)

Pas besoin de thérapie de groupe en forêt (sauf si t’es chaud).

Voici des clés concrètes pour lui fermer le clapet :

  1. Accepte de ne pas tout savoir. Tu débutes, c’est normal d’apprendre. L’expertise vient avec le temps, pas avec le diplôme.
  2. Parle de tes doutes. Tu verras que les autres les partagent. Même ceux qui font semblant d’être en contrôle total.
  3. Liste ce que tu as accompli. Concrètement. Noir sur blanc. Tu seras surpris·e de voir tout ce que tu as déjà fait.
  4. Remplace “je n’y arriverai jamais” par “je ne sais pas encore faire”. Ce n’est pas de l’échec, c’est une courbe d’apprentissage.
Personne-sure-d-elle

Et côté pro, ça donne quoi ?

Ce que tu penses être un manque de légitimité est souvent :

  • une preuve d’humilité,,
  • une marque de remise en question saine,
  • un moteur d’apprentissage puissant.

Crois-le ou non, les managers préfèrent un·e jeune motivé·e et lucide plutôt qu’un génie autoproclamé qui n’écoute personne.

À retenir (à relire quand ça pique)

  • Douter ne fait pas de toi un imposteur. Ça fait de toi quelqu’un de normal.
  • La compétence ne se ressent pas toujours. Elle se construit, point.
  • La confiance, ce n’est pas l’absence de doute. C’est avancer malgré le doute.

Alors la prochaine fois que cette petite voix intérieure revient en mode “Tu n’es pas à la hauteur”, regarde-la droit dans les yeux (métaphoriquement hein) et dis-lui : “Merci pour ton avis, mais je suis occupé·e à apprendre, progresser, et prendre ma place.” 💪