J’ai raté mon stage… et alors ?

Soyons honnêtes : tout le monde ne ressort pas de son stage avec une promesse d’embauche, une médaille d’or de l’intégration et une photo dans le trombinoscope des meilleurs employés de l’année.

Parfois, on tombe sur un tuteur en mode fantôme 👻. Parfois, on bosse trois mois sur un tableau Excel qui ne servira jamais à personne.

Et parfois… bah on foire. Un peu. Beaucoup. Passionnément. Et on a l’impression que ça y est, c’est fini, on a grillé toutes ses chances pour la suite.

Spoiler alert : ben non. Pas du tout.

Stage-difficile

Premier enseignement petit scarabée : tu n’as pas “raté” ton stage, tu as vécu un stage. Grosse nuance.

On t’a déjà dit que les stages, c’était fait pour apprendre, pas pour performer ? Bon, alors répète après nous : “Mon stage, ce n’est pas mon examen final. C’est un entraînement.”

Mozart, Tiger Woods… même les meilleurs se sont pris les pieds dans le tapis lorsqu’ils ont commencé. L’important, ce n’est pas ce que tu as coché dans la fiche de mission, c’est ce que tu as compris de ce que tu veux (et ne veux plus) dans ton futur pro.

Tu t’es ennuyé ? Tu sauras poser les bonnes questions au prochain entretien.
Tu as eu un manager lunaire ? Tu sauras reconnaître les signaux faibles.
Tu as eu zéro feedback ? Tu sauras en demander, au bon moment et avec les bons mots.

Tu penses que tu as “déçu” l’entreprise ? Relax.

À moins d’avoir volé la carte resto du DRH ou mis le feu à l’imprimante, ton passage n’a probablement pas laissé de séquelles inoubliables.

Et si tu sens que tu as raté des trucs, demande-toi :

  • Avais-tu les moyens de réussir ?
  • As-tu été formé, accompagné, briefé ?
  • Te demandait-on de “faire ton possible” ou de “sauver la boîte” ?

Spoiler (bis) : les entreprises normales attendent juste que tu fasses preuve de curiosité, que tu sois à l’écoute, poli·e, que tu t’appliques autant que tu le peux (c’est comme ça qu’on apprend) et que tu n’inondes pas la machine à café de chocolat en poudre.

Jeune-femme-entretien

Et maintenant, on fait quoi ?

Voici quelques étapes pour transformer ce “stage foiré” en vraie leçon de vie (et de CV) :

  1. Débriefe pour toi-même. Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ? De ton côté ET du côté de ton employeur ?
  2. Tire trois apprentissages concrets. Genre : “J’ai compris que j’ai besoin d’autonomie / de cadre / de feedback pour donner le meilleur de moi-même.”
  3. Prépare ton storytelling. À l’oral ou à l’écrit, tu peux dire : “Ce stage n’a pas forcément été concluant, mais il m’a permis de comprendre [ce que tu veux / tes forces / ce que tu cherches].”

Bonus : le recruteur d’en face te respectera probablement plus pour ta lucidité que pour une tentative d’enrobage marketing d’un flop qu’il parviendra rapidement à cerner.

💡 À retenir (et afficher dans tes toilettes si besoin)

  • Un stage raté ne dit rien de ta valeur. Il dit juste que ce contexte-là n’était pas fait pour toi.
  • Tout le monde en a eu au moins un. Même la star LinkedIn qui publie des carrousels sur “sa vision du leadership à 23 ans”.
  • Tu peux toujours rebondir. Et souvent, tu rebondis mieux, plus vite, plus haut. Just do it !

Alors, tu l’as “raté” ton stage ? Peut-être.

Mais si tu en ressors plus lucide, plus clair sur ce que tu veux, et plus affûté pour la suite… c’était peut-être exactement ce qu’il te fallait, non ? 😉